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« Je te suivrai, Seigneur, mais... »

par T. Austin-Sparks

Publié pour la première fois dans le magazine « A Witness and A Testimony » Jan-Fév 1949, Vol. 27-1. Source : « I Will Follow Thee, Lord; But... ». (Traduit par Paul Armand Menye).

"Un autre dit : Je te suivrai, Seigneur ; mais d'abord..." (Luc 9:61).

Il y avait beaucoup de "suivi" en cours juste à ce moment-là. Un coup d'œil à la concordance montrera combien de fois le mot "suivre" apparaît. Dans le mouvement, cet homme a fait son annonce spontanée au Seigneur. Sa condition ou sa réserve était le point qui a fait naître la célèbre déclaration dont on a fait un si large usage. "Aucun homme, ayant mis la main à la charrue, et regardant en arrière, n'est apte au royaume de Dieu". Ce que le Seigneur entendait par inaptitude, c'était le fait d'avoir un "mais". Combien d'entre nous ont été pris, ou presque pris, dans les mailles d'un "mais" ! C'est parfois un "si" ou un "si seulement". Il serait facile de suivre ou de servir le Seigneur si seulement... " Seigneur, si seulement tu supprimais cette difficulté, ce facteur douloureux ; si seulement tu changeais ma place ou me mettais ailleurs ; si seulement tu faisais ceci pour moi, ou me donnais cela ; alors - eh bien, je ferais tant et plus pour toi.

Ce manque d'enthousiasme de la part du Christ à l'égard des personnes qui font des gestes est plus important qu'un seul exemple. À la lumière de tout ce que nous savons maintenant, nous pouvons voir plusieurs choses.

Premièrement, nous ne pouvons de toute façon pas suivre le Seigneur de notre propre initiative. S'il n'y a pas la dynamique transmise par son appel personnel, nous n'irons jamais très loin. Il y a eu plusieurs cas - notamment celui de Pierre - de déclarations non sollicitées quant à la possibilité de Le suivre, et Il a été très découragé dans chaque cas, et à une occasion au moins, il ne l'a pas permis. Mais, si le Seigneur nous appelle, c'est refuser la puissance divine si nous n'obéissons pas. Ne pensons pas que nous pouvons faire ce que nous voulons à ce sujet, et quand nous le voulons. C'est comme il veut, ou ce n'est rien.

Alors, pour nous, négocier avec le Seigneur sur la question en ayant un Mais, un Si, ou n'importe quelle sorte de réserve, c'est nous montrer inaptes parce que nous n'avons pas réussi à voir que cette question est si absolue, si désespérée, si éternellement immense et vitale qu'elle ne permet aucune seconde considération. Il s'agit d'une question d'amour, et non pas de rendre service au Seigneur ou de nous rendre service à nous-mêmes.


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