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Christ Notre Tout (1935)

par T. Austin-Sparks

Chapitre 4 - Un Ciel Ouvert

« Tu feras un voile... et le voile vous séparera entre le lieu saint et le lieu très saint ». Ex. 26:31-36.

« Et voici que le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas… ». Matt. 27:46-51.

L'objet de notre méditation est : Jésus Christ au ciel comme notre Suffisance. Nous avons déjà vu que les ressources de notre Seigneur Jésus provenaient de Son Père lorsqu'Il était ici sur cette terre. Il a volontairement vécu dans un état de dépendance absolue vis-à-vis de Lui. Il a voulu qu'il en soit ainsi. Il a refusé d'avoir quoi que ce soit en Lui-même. Tout ce dont Il avait besoin, Il l'a tiré du ciel, Il l'a reçu d'en haut.

Lorsque nous sommes en union de résurrection avec Christ, le Saint-Esprit nous met en harmonie avec Celui qui est au ciel pour nous. Cela signifie que toutes les ressources sur lesquelles le Seigneur Jésus a vécu sont à notre disposition. Ces ressources étaient secrètes, c'est-à-dire inconnues du monde. Les personnes qui l'entouraient ne connaissaient absolument pas la source de Sa puissance. Il y avait une relation secrète entre Lui et Son Père qui les impressionnait. Ils ont vu qu'il y avait quelque chose à l'arrière-plan de Sa vie, une puissance et une connaissance mystérieuses, qui n'étaient pas ordinaires à l'homme. Il disposait d'un ensemble de ressources que personne ne possédait. Il avait une connaissance qui dépassait de loin l'entendement de l'homme. Et parce qu'il vivait une vie secrète, une vie dans Son Père, Ses ressources étaient mystérieuses et merveilleuses pour les hommes.

Si nous vivons en union céleste avec Jésus Christ par l'Esprit Saint, les mêmes ressources sont à notre disposition. Rappelons-nous la Parole qui est à la base de notre méditation : « Le Père de notre Seigneur Jésus-Christ nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les cieux, en Christ. » Cela signifie que toutes les ressources qui sont en Christ sont à notre disposition. Mais nous devons apprendre à vivre en étroite communion avec Lui, comme Lui a vécu avec son Père pendant les jours de sa chair.

Voyons maintenant quelques-unes de ces ressources secrètes et tournons-nous vers Hébreux 9:3-4 : « Après le second voile, le tabernacle, appelé le Saint des Saints ». Nous avons ici le tabernacle tel qu'il était sur la terre, avec son lieu saint et son lieu très saint. Le lieu saint représentait la terre. Nous y trouvons le chandelier, l'autel des parfums et la table des pains de proposition, qui désignent - en type - le Seigneur Jésus-Christ. Maintenant, Jésus Christ a traversé le voile pour entrer dans le lieu des réalités futures, où tout est Christ, Christ tout et en tout. Le ciel est ouvert depuis que le Christ a déchiré le voile. Pour l'homme naturel, le ciel est fermé. Il ne s'agit pas seulement du ciel où nous irons peut-être un jour, mais il représente une sphère, le domaine actuel de l'activité de Dieu, que nous pouvons partager en union avec Lui.

Nous aussi, nous avons un ciel ouvert. Paul dit : « Notre citoyenneté est dans les cieux » ! Pour que notre marche sur cette terre soit une marche céleste, nous devons avoir un ciel ouvert, car nous dépendons totalement du ciel pour la bénédiction spirituelle. La porte du ciel est fermée à l'homme naturel. Même un homme comme Nicodème ne peut pas la voir, et encore moins y entrer.

Répétons que le « lieu saint » du tabernacle représente la terre, et le « lieu très saint » le ciel. Dans un lieu, nous avons les types des choses célestes. Dans l'autre, il y avait Dieu Lui-même. Entre les deux, il y avait le voile. Quiconque franchissait ce voile pour entrer dans le lieu très saint était condamné à la mort, sauf sur l'ordre spécial de Dieu.

La lettre aux Hébreux nous dit en outre que ce voile était un type de la chair du Christ. Il y a deux côtés dans la personne de notre Seigneur Jésus Christ : un côté terrestre (vers la terre) et un côté céleste (vers Dieu). Entre le ciel et la terre se trouvait le voile, et la chair de Christ était ce voile. Lorsque Jésus Christ est mort sur la croix, le voile du temple s'est déchiré de haut en bas. Désormais, les types ont fait place à la réalité. Ce qui n'était qu'une suggestion, une indication de Dieu, a disparu, et l'homme a été autorisé à s'approcher de Dieu. La chair de notre Seigneur Jésus Christ parle de la limitation humaine qui formait une barrière entre les réalités de Dieu et de l'homme. Si nous regardons dans le lieu saint du tabernacle, nous avons des caractéristiques et des illustrations des choses célestes à cause de la limitation de l'homme.

L'ensemble de l'Ancien Testament nous donne ces leçons de choses, parce que l'homme, par nature, ne peut pas entrer dans les réalités des choses Divines. Dieu ne pouvait parler à l'homme des choses célestes qu'au moyen de représentations terrestres. Il a dû enseigner à l'homme comme on enseigne à un enfant, en lui donnant ces images et ces paraboles des choses Divines. C'est la signification du « lieu saint ». Personne ne pouvait entrer par le voile, qui séparait le lieu saint du lieu très saint, et qui représentait la terre et le ciel.

Israël devait maintenant donner par sa vie une illustration, un modèle des choses de Dieu. Ce qui est arrivé à Israël est une parabole pour nous. C'est pourquoi l'histoire d'Israël est si significative pour nous qui, à la lumière du Nouveau Testament, sommes maintenant capables de voir dans ces types de l'Ancien Testament des réalités divines.

Une fois par an, le jour de l'expiation, le voile était levé. Après de nombreux préparatifs, le grand prêtre était autorisé à entrer dans le « lieu très saint ». Mais ce n'était qu'une fois par an et le voile se refermait ensuite. Mais le jour de l'expiation était le reflet de quelque chose de plus profond dans les intentions de Dieu. Ce jour indiquait que, selon la volonté de Dieu, le voile ne devait pas rester éternellement en place, mais qu'il y aurait une expiation par laquelle le ciel resterait ouvert pour toujours.

Lorsque Christ est mort sur la croix, le voile s'est déchiré. Ce que Dieu avait prévu depuis les temps éternels s'est accompli en Lui. Désormais, le chemin vers Dieu est ouvert pour toujours ! En Christ, le voile déchiré a ouvert le chemin. Il est venu dans la chair, en tant que Fils de Dieu, pour accomplir cette œuvre que personne ne pouvait faire. Dans le Christ ressuscité, il n'y a plus de voile. En tant que Fils de l'homme, Il a accepté nos limites humaines. En tant que Fils de l'homme, Il était l'HOMME représentatif. Mais en tant que Fils de Dieu, Il était lié au ciel. En Sa personne, Il était le voile du tabernacle. Il se tenait entre le ciel et la terre. Il se tenait entre la limitation de l'homme et la plénitude de Dieu, entre les types et les réalités. Quand Il vivait parmi les hommes, Il parlait en paraboles des choses célestes, à cause des limitations de l'homme qui était incapable de les appréhender. Il a donc apporté les choses célestes sous des formes terrestres. Il a dit : « Si je vous ai dit des choses terrestres et que vous n'ayez pas cru, comment croirez-vous si je vous dis des choses célestes ? » Ce qu'il voulait dire, c'est : « Si j'ai présenté les choses célestes sous forme de paraboles et de types terrestres et que vous n'avez pas compris, comment comprendrez-vous si je vous parle dans un langage céleste ? »

Aujourd'hui, toutes ces limitations ont disparu. Le Christ est en vérité « le chemin ». Il est entré, à travers le voile de Sa chair, dans le sanctuaire intérieur, le lieu très saint, et Il a ouvert le chemin. C'est le Christ crucifié qui nous fait entrer dans la présence immédiate de Dieu.

Et lorsqu'il dit : « Je suis la vérité », cela signifie que tout ce que vous voyez ne sont que des types et des symboles servant d'images. Ils ne sont pas les choses célestes en elles-mêmes. C'est LUI qui est la réalité de toutes ces choses. En LUI, nous avons la réalité. Les prêtres étaient occupés dans le tabernacle, année après année, mais leurs œuvres étaient des œuvres « mortes » qui ne pouvaient jamais conduire à une union vivante avec Dieu. Or, le Christ a dit : « Je suis la vie ». Ce n'est qu'en Christ qu'il y a la vie. Le sang des boucs et des taureaux et la vie contenue dans ce sang n'étaient qu'un rappel, un type. Personne d'autre que le Christ ne peut donner la vie. Il est la réalité vivante.

Nous voyons maintenant le ciel et la terre unis en Christ ressuscité et monté. Il est le médiateur. Il est l'échelle que Jacob a vue dans son rêve et sur laquelle les anges de Dieu montaient et descendaient. Le Seigneur s'y est référé en parlant à Nathanaël, en disant : « Vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme ». Ce qui n'était qu'un type à Béthel est devenu une réalité vivante en Christ. Il unit le ciel et la terre. En Lui - dans les deux aspects de Sa nature - Dieu et l'homme sont réunis, le ciel et la terre sont unis. Il est le chemin, la seule voie de communication pour le ciel et la terre. L'union avec le Christ signifie vivre sous un ciel ouvert, en présence de Dieu, et dans toute la réalité de la vie nouvelle.

C'est sur ce terrain que l'Esprit Saint nous est donné. Il est venu sur le Seigneur Jésus après son baptême dans le Jourdain. Les cieux se sont ouverts et le Saint-Esprit est descendu sur Lui. Or, Christ ressuscité signifie un ciel ouvert. L'Esprit de l'onction vient sur nous parce que le crucifié est ressuscité. Il vient à nous depuis le ciel ouvert que le Fils de Dieu a ouvert pour nous.

Mais quelle était la valeur de l'onction ? C'est de nous amener à une union céleste avec Dieu. Le Seigneur Jésus a dit : « Quand il sera venu, lui, l'Esprit..., il vous conduira dans toute la vérité ». Et Jean le confirme en disant : « L'onction que vous avez reçue... vous instruit de toutes choses ». Cela est représenté par les anges qui montent et descendent. Le Saint-Esprit est en communication avec nous, mais le Christ est l'échelle, qui s'étend de la terre au ciel. Où se trouve cette échelle ? Elle n'est pas dans le monde. L'échelle est installée dans notre cœur. C'est le Christ dans nos cœurs. Il y a un chemin ouvert depuis le ciel dans nos cœurs, le Christ Lui-même, qui nous conduit dans la présence même de Dieu. L'Esprit Saint agit en relation avec le Christ pour nous mettre en communion avec lui, tout comme le Christ est en communion avec Son Père.

C'est sur cette base que la suffisance du Christ nous est assurée. Nous sommes dans les cieux parce que Christ est en nous. Si nous sommes unis à Sa personne, les limitations disparaissent. Il y a une communion directe et immédiate avec Dieu, et le Saint-Esprit peut nous révéler les choses célestes.

Nous comprenons ainsi ce que signifie recevoir tout directement de Dieu en Christ. Le Christ en nous signifie une connaissance intérieure de Dieu, une relation de cœur avec Lui. C'est une vie intérieure de Dieu, une puissance intérieure de Dieu. Mais il s'agit là d'un mystère que le monde ne connaît pas et ne peut pas connaître. Il ne peut pas comprendre que notre Seigneur Jésus était prêt à accepter exactement la même base de vie, avec ses limitations, que celle dans laquelle nous vivons, bien que sans péché. Pourtant, en communion avec Son Père, Il a continuellement brisé ces limitations, et les a surmontées en tirant toute Sa provision, toute la plénitude de Son Père seul. Sa suffisance était dans Son Père.

Nous sommes donc appelés à vivre, par l'Esprit, une vie triomphante de toutes nos faiblesses, une vie où Christ est tout, et où Sa victoire est notre victoire. L'œuvre de la Croix est achevée. Le voile est déchiré. Le chemin est ouvert.

Ainsi, le Christ ressuscité au ciel signifie pour nous un ciel ouvert où tout nous est possible en Christ, afin que nous puissions Le glorifier. Tout nous est donné en Lui. Et c'est l'onction qui nous enseigne toutes choses.

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